Halloween
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Halloween se commémore le 31 octobre. Son nom est une contraction de l’ancien anglais All Hallows’ Eve qui se traduit en anglais moderne par the eve of All Hallows’ Day, « la veille de la [fête] de tous les saints ».
Cette fête provient en réalité d’une réminiscence de la grande fête du Nouvel An que pratiquaient les Celtes dans presque toute l’Europe avant que les chrétiens ne supplantent leur culture.
Généralité
Quelle est l’écriture correcte d’Halloween ?
Pour ce qui concerne l’orthographe, le mot « halloween » est un nom féminin. Quand elle désigne la fête, Halloween prend la majuscule. Elle ne la prend pas si elle indique le jour.
Attention, cet anglicisme se compose avec 2 l et 2 e. Cette fête est un faux-nez de la fête du Samain que la religion chrétienne tenta de détruire après être devenue une religion d’État.
Érudit
Les peuples celtiques
Il existait autrefois en Europe, il y a 3600 ans, un monde qui avait réussi la synthèse des peuples grâce à la découverte de la sidérurgie. Il se situait loin des mers et des océans, en pleine montagne, sur la Tchéquie, la Bavière, et le nord de l’Autriche actuelles.
La culture celte, et surtout sa religion, étendit rapidement son influence. Elle se développa ainsi en Autriche, en Suisse, dans la grande moitié sud de l’Allemagne, en Bohême, en Moravie, à l’ouest de la Hongrie, à l’ouest de la Slovaquie, en Galicie, en Italie du Nord et dans le grand est français.
2000 ans plus tard, l’influence des Celtes suivit les envahisseurs romains dans leurs conquêtes du monde et leur influence arriva dans les iles britanniques (où ils devinrent des Celtes insulaires), la moitié ouest de la France (Gaulois transalpins), le Grand Sud-Est français (Celto-Ligures), le Benelux (Belges), le sud de la Plaine du Pô (Gaulois cisalpins), la péninsule ibérique (Celtibères, Lusitaniens et Gallaeci), la péninsule cimbrienne et Frise, la Pannonie (Scordiques), le centre de l’Anatolie.
La fête du Nouvel An, le Samain
Les Celtes célébraient le rituel de passage de l’ancienne à la nouvelle année au milieu de l’automne. Des banquets réunissaient durant un rituel de sept jours les représentants des trois grandes classes de la société : la classe sacerdotale, la classe guerrière et la classe artisanale. Ils étaient présidés par le roi sous l’autorité des druides.
Les convives ripaillaient et fêtaient durant les trois journées précédant le jour du Nouvel An celte pour célébrer dignement la fin de l’année écoulée.
Une lune et demie après l’équinoxe, ce moment fugace où ni le jour ni la nuit n’arrivaient à prendre l’ascendant, le monde des vivants rencontrait le monde surnaturel où vivaient les dieux et les démons. Les participants s’aidaient de psychotropes, ceux-ci arrivant sur un fond d’alcool des beuveries des jours précédents, pour favoriser leur perception de l’intermonde. Chacun pouvait aussi communiquer avec les disparus. L’essentiel reposait cependant sur la réactivation des cinq talismans. C’était la journée du Samain.
Les trois journées suivantes étaient à nouveau consacrées aux ripailles et à la fête. Les convives célébraient cette fois la naissance de la nouvelle année.
L’orthographe de l’écriture sacrée
1. Minuscules
De façon générale, quelle que soit la religion, on utilise la minuscule pour les noms des espèces sacrées : les dieux, les saints, les anges, etc. Les noms des religions elles-mêmes ne prennent pas non plus la majuscule, ni les talismans, ni les objets sacrés, ni les organisations religieuses, ni les édifices.
2. Majuscule
Les noms propres des divinités et des démons prennent la majuscule comme tous les autres noms propres.
3. Particularités
L’écriture et l’orthographe ayant longtemps été enseignées par le clergé, certains mots s’écrivent en minuscules ou avec une majuscule selon les circonstances.
- Lorsque saint est associé à une église, une rue, une localité, ou une fête, et il est alors uni au nom du saint par un trait d’union : l’abbaye du Mont-Saint-Michel consacrée à saint Michel est située au sommet du mont Saint-Michel.
- Pour le fidèle d’une religion monothéique, son dieu prend la majuscule, mais pas celui des autres religions . Gloire à Dieu, le dieu des chrétiens.
- L’Église prend une majuscule quand elle désigne le mouvement religieux. Elle reste en minuscule quand elle désigne le bâtiment.
- Les fêtes religieuses prennent souvent une majuscule, mais pas toujours, et plutôt lorsque le mot est écrit par ceux qui suivent la religion où elle est fêtée : la fête chrétienne de Pâques découle de la pâque juive.
- Les titres honorifiques de rang supérieur du clergé chrétien prennent la majuscule, mais pas ceux des rangs inférieurs à moins que l’on s’adresse à eux (car on marque alors la déférence) : Sa Sainteté, Monseigneur, cet abbé, Cher Abbé, Mon Révérend, Frère, etc. Les fonctions restent en minuscules : le pape, le cardinal, le curé, le frère Barbarin, le bonze, l’iman, etc.
- Le support théorique de l’enseignement chrétien prend une majuscule quand il désigne la doctrine : la Bible, l’Évangile, mais pas son support physique : les bibles, les évangiles.
Expert
L’alphabet celte
1. Le rébus ogamique
Ce texte mémorial a été retrouvé près du temple de Tapuscrine au puy de Dôme après avoir traversé les siècles et les millénaires.
En premières analyses, on remarque que :
- L’écriture est écrite à plat et non sur une arête, ce qui la date après le ve siècle de notre ère.
- Nous avons également bien de la chance, car la marque de début du sens de lecture est bien indiquée.
Il reste toutefois quelque chose d’étrange, comme un anachronisme ! Saurez-vous déchiffrer cette écriture ogamique ? La première lettre est un c, et la dernière un r. La conversion sera plus facile après avoir imprimé le tableau de traduction situé un peu plus bas dans le texte.
Les bases de l’alphabet ogamique
Le peuple celte ne pratiquait pas l’écriture, car les druides estimaient que l’écriture figeait la pensée pour l’éternité à la différence de l’oral qui pouvait sans cesse être enrichi. Si l’on trouve bien une écriture celte, l’ogham, traduit en français par ogam, elle ne se développa véritablement qu’au moment où la religion chrétienne remplaça peu à peu la religion celte entre le iiie et le ve siècle. L’écriture ogamique servit surtout à transcrire de très courts textes sur la pierre et n’était probablement pas le fait des druides, mais plutôt des artisans. La traduction du gaélique ogham est incertaine. Elle signifierait « Le fils du savoir » par analogie avec Hercule, ou bien « Point de taille », car cette écriture est gravée.
L’ogam servit à graver les noms de personnes que l’on ne voulait pas oublier. Il s’agissait soit d’une épitaphe (inscriptions funéraires) soit de mémoriaux (pense-bêtes). Contrairement aux runes germaniques, il n’avait aucun pouvoir magique, et n’avait même rien de magique.
L’alphabet le plus ancien fut trouvé gravé sur des pierres et compte environ quatre-cents textes qui furent écrits entre le ier et le ve siècle. On retrouva ensuite cette écriture gravée sur des bâtons de bois. On y perçoit une grammaire et une syntaxe rudimentaire. On remarque aussi que les textes découverts ne contiennent aucune faute d’orthographe, ce qui laisse imaginer que les gravures ratées étaient systématiquement détruites.
L’alphabet initial comprenait 4 groupes, les familles (aicme), de 5 lettres (fid, pluriel feda, signifiant arbre) chacun, soit 20 lettres en tout. Chaque consonne est une entaille tracée d’un côté, ou de l’autre, ou à travers une ligne directrice, un peu à la façon des branches autour d’un tronc tandis que les voyelles forment une série de gros points un peu comme des nœuds sur une branche. Les feda sont réparties en 15 consonnes et 5 voyelles. Notez les symétries entre les aicmes B et H, et l’inclinaison de l’aicme M.
Cet alphabet fut ensuite peu à peu complété au gré des invasions culturelles romaines ou germaniques. 6 symboles ont ainsi été intégrés dans un cinquième groupe. Remarquons que l’aicme forfeda ne conserve rien de logique avec l’alphabet initial.
Unicode ajouta 3 nouveaux symboles destinés à la télétransmission. On compte donc en tout 20+6+3 = 29 symboles ogams.
Les codes Unicode du bloc Ogam
Le bloc Ogam n’existe pas dans toutes les polices. Les lettres manquantes apparaissent alors sous la forme d’un caractère de remplacement qui varie selon les fontes utilisées. On verra généralement un carré vierge □, ou d’autres symboles insolites tels , mais parfois rien du tout. Pour écrire les lettres ogams, il nous faut donc, comme ici, utiliser une fonte spécifique.
La colonne Traduction du tableau ci-après indique la traduction en français de l’irlandais primitif puis, entre crochets, son imaginaire relevant de la tradition arboricole quand elle diffère de la traduction officielle.
Hexadéc. | Unicode | Caractère | Traduction | Latin |
---|---|---|---|---|
Unicode | ||||
1680 | Marque d’espace ogam | Espace ogam | ||
Aicme B (consonnes) | ||||
1681 | Lettre ogam BEITH | ᚁ | Bouleau | B |
1682 | Lettre ogam LUIS | ᚂ | Flamme, herbe [sorbier] | L |
1683 | Lettre ogam FEARN | ᚃ | Aulne | F |
1684 | Lettre ogam SAIL | ᚄ | Saule | S |
1685 | Lettre ogam NION | ᚅ | Fourche, Grenier [frêne] | N |
Aicme H (consonnes) | ||||
1686 | Lettre ogam UATH | ᚆ | Horreur, peur [aubépine] | H |
1687 | Lettre ogam DAIR | ᚇ | Chêne | D |
1688 | Lettre ogam TINNE | ᚈ | Barre de métal, lingot [houx] | T |
1689 | Lettre ogam COLL | ᚉ | Noisetier | C ou K |
168A | Lettre ogam CEIRT | ᚊ | Buisson, chêne [pommier] | Q |
Aicme M (consonnes) | ||||
168B | Lettre ogam MUIN | ᚋ | Cou/haut du dos, ruse, amour/estime [plante grimpante] | M |
168C | Lettre ogam GORT | ᚌ | Champ/jardin [lierre] | G |
168D | Lettre ogam NGEADAL | ᚍ | Tuer [genêt], [fougère] | GG puis NG |
168E | Lettre ogam STRAIF | ᚎ | Soufre [prunelier] | Z |
168F | Lettre ogam RUIS | ᚏ | Rouge, rougeur [sureau] | R |
Aicme A (voyelles) | ||||
1690 | Lettre ogam AILM | ᚐ | Pin [épicéa, pin] | A |
1691 | Lettre ogam ONN | ᚑ | Frêne [ajonc] | O |
1692 | Lettre ogam UR | ᚒ | Terre/argile [bruyère] | U |
1693 | Lettre ogam EADHADH | ᚓ | Terme incertain [tremble] | E |
1694 | Lettre ogam IODHADH | ᚔ | Terme incertain [if] | I |
Aicme Forfeda (lettres supplémentaires] | ||||
1695 | Lettre ogam EABHADH | ᚕ | Terme inconnu Tremble | ÉA/CH puis ÉA/ÉO |
1696 | Lettre ogam OR | ᚖ | Or [arbre-fuseau], [lierre] | Ó puis ÓI/ÓE |
1697 | Lettre ogam UILLEANN | ᚗ | Coude [chèvrefeuille] | ÚI puis ÚI/ÚA |
1698 | Lettre ogam IFIN | ᚘ | Groseille à maquereau, épine | P puis ÍO/ÍA |
1699 | Lettre ogam EAMHANCHOLL | ᚙ | Charme | X/CH puis AE |
169A | Lettre ogam PEITH | ᚚ | Lettre apocryphe | P |
Unicode | ||||
169B | Marque de plume ogam | ᚛ | Début de texte ogam | |
169C | Marque de plume inversée ogam | ᚜ | Fin de texte ogam |
Les dieux et les démons celtes
Les dieux étaient des êtres supranaturels, objet de déférence. Les démons étaient des êtres surnaturels doués de raison qui émanaient de lieux ou de personnes, et qui pouvaient influencer les esprits des humains ou les lieux qu’ils traversaient. Les dieux comme les démons étaient parfois bienfaisants, d’autres fois malfaisants, et pouvaient varier selon les circonstances, un peu à l’image des humains. Ils vivaient dans l’Autre monde. On en compte des centaines et des centaines.
Les intermédiaires des démons étaient souvent des femmes. Les représentants des dieux étaient souvent des hommes.
Les 5 talismans de la fête du Samain
Talisman est un mot issu du vocabulaire francophone technique de la ferronnerie de transport.
Talis vient du mot thalys signifiant « train », et le suffixe -man, précise qu’il s’agit d’« une personne en relation avec une discipline, une notion, un objet, un animal. ». Un talisman est donc « un objet en relation avec une personne travaillant dans un train », autrement dit un appareil à poinçonner.
Vous y auriez presque cru, n’est-ce pas ? Bon ! D’accord. Le mot talisman vient en réalité de l’arabe tilsaman, le pluriel de tilsam, signifiant « talisman » lui-même issu du grec byzantin telesma signifiant la « cérémonie religieuse ». Un talisman est un objet, généralement gravé, doté de pouvoirs magiques.
Lors du Samain, les dieux Tuatha Dé Danann réactivaient les 5 talismans :
– Le dieu Lug redonnait une nouvelle lance qui garantissait la victoire. C’est un équivalent de la lance du destin rencontrée dans d’autres mythologies.
— Le dieu Nuada fournissait une nouvelle épée à laquelle nul ne pouvait échapper et qui pouvait tout trancher. C’est un équivalent de l’épée d’Excalibur.
— Le dieu Dagda proposait un nouveau chaudron qui permettait aux armées d’être sans cesse rassasiées et qui pouvait apporter l’immortalité et la jeunesse éternelle. C’est un équivalent du Saint Graal. Le dieu Dagda possédait également une massue terrible qui tuait les hommes par un bout (dans ce monde-ci), mais les ressuscitait par l’autre bout (dans l’Autre Monde).
– Le dieu Fal offrait une pierre qui criait lorsque celui qui devait être roi la touchait.
Le dieu Dagda laissait parfois le dieu Cerridwen fournir le nouveau chaudron.
Grâce à ces dons divins, les artisans pouvaient maintenant reprendre en toute quiétude leurs entreprises de fabrication des armes nécessaires à l’armée, et des outils nécessaires à la maison, et à la cuisine.
La destruction méthodique des symboles non chrétiens
Les Celtes ne perçurent jamais le danger de la nouvelle religion qui allait bientôt les supplanter.
Tout commença par une secte juive qui se répandit dans les campagnes de Judée (une partie de la Palestine et du sud d’Israël actuel) sous l’impulsion d’un prêtre issu d’une longue lignée sacerdotale, Yohanan. Ce croyant, plus connu sous le nom francisé de Jean le Baptiste, prônait la supériorité du dieu d’Israël sur tous les autres. Cet ascète solitaire fut cependant contemporain de l’envahissement de son pays par les Romains (les anciens Italiens). Désespéré, il quitta Jérusalem pour aller vivre dans la région du Jourdain et enseigner plus librement. Il donnait le pardon de toutes les fautes en immergeant ses fidèles. Il finit par irriter le pouvoir et fut condamné à mort. Loin de décourager ses fidèles, cette condamnation produisit au contraire un rebond de popularité à sa mort grâce à l’impulsion de son principal disciple, un guérisseur et prédicateur, Jésus de Nazareth. Trente ans plus tard, les successeurs de Jésus se détachèrent définitivement de leur religion d’origine, persuadés de l’ascendance divine de Jésus en tant que fils bâtard du dieu d’Israël. Ils se nommèrent alors les chrétiens, ceux qui croient en celui qui était oint. Ils développèrent bientôt peu à peu leur nouvelle religion sur tout le pourtour méditerranéen au gré des conquêtes romaines sous l’influence de la diaspora juive constituée surtout de riches commerçants érudits. Après trois siècles de prosélytisme, de prêches antisociaux et des prophéties de fin du monde, cette nouvelle religion devint finalement, en 313, la religion officielle d’État de l’Empire romain.
Parvenue au pouvoir, la religion chrétienne changea profondément, se structura et réalisa un très gros travail de cohérence. Elle entreprit ensuite de ringardiser toutes les autres religions concurrentes.
Les prêtres chrétiens imaginèrent tout d’abord une hiérarchie divine et démoniaque à l’image de celle des sociétés humaines. Leur principal enseignement reposa ensuite sur la découverte de la dichotomie entre le bien et le mal. Cela amena une simplification bienvenue dans la logique des classements, à l’image de la logique binaire actuelle des ordinateurs. Il n’existait désormais selon eux plus que deux valeurs, faciles à comprendre, là où toutes les autres religions voyaient une infinité de nuances, donc compliquées à assimiler, entre deux extrêmes.
Les dieux devinrent des saints dirigés par un dieu unique et supérieur, nécessairement bon (le Bien), nommé Dieu. Les démons devinrent des êtres maléfiques dirigés par un autre dieu unique et supérieur, nécessairement mauvais et inférieur au dieu bon qui l’avait d’ailleurs créé (le Mal), nommé Le Diviseur (Le Diable). Le grand prêtre fut appelé pape.
Toutes les fêtes des autres religions furent peu à peu intégrées à la liturgie chrétienne, dont la plus célèbre, celle de la Nativité. Tous les symboles des autres religions, désormais décrétées païennes et hérétiques, furent peu à peu assimilés au culte du Mal. Le chaudron des Celtes devint par exemple l’outil maléfique des sorcières.
Les sorcières elles-mêmes furent d’abord distinguées en fées (le Bien) et en sorcières (le Mal). Il y eut bien sûr quelques tâtonnements, et on connut parfois de méchantes fées, et parfois de bonnes sorcières, mais ce fut l’exception. Les sorciers furent également distingués en sorciers prêtres de celui que l’on nommait l’adversaire, Satan, plutôt que par son nom, le Diable, le Mal absolu, et en magiciens, tels les Rois mages, le Bien.
La destruction méthodique du Samain en moins de 300 ans
Le grand prêtre Boniface IV (608-615) de cette désormais grande religion qu’était devenu le christianisme décida de commémorer tous les martyrs chrétiens le 13 mai à partir de 613. Les Celtes ne s’en inquiétèrent pas plus que cent ans plus tard, quand un autre grand prêtre, Grégoire III (731-741), souhaita déplacer cette commémoration vers la fin octobre, car mai était bien plein. Il n’y réussit d’ailleurs que localement. Encore cent ans plus tard, le grand prêtre Grégoire IV (827-844) imposa pourtant, finalement, la date du 1er novembre. Pour qu’elle ait plus d’impact, il en étendit en même temps la commémoration à tous les saints et plus seulement aux seuls martyrs. L’idée consistait à créer une plus grande adhésion, car tous les chrétiens, autrement dit tous les Européens, portaient systématiquement un prénom rendant gloire au nom d’un saint chargé de veiller sur leur existence.
Le temps passa, mais contrairement aux espérances des dignitaires chrétiens, la religion celte ne faiblit pas. Le triptyque du pouvoir (politique, religieux et militaire) décida alors que tous ceux qui pratiqueraient les rites du Diable, et particulièrement du Samain, seraient désormais condamnés à mort.
En pays de Galles, la fête de tous les saints fut avancée à la veille de la fête officielle du 1er novembre, pour remplacer le Samain, et ainsi naquit Halloween.