Nouvelles imaginaires, récits poétiques, récits absurdes, explorations littéraires, histoires fantastiques, et bien plus encore…

Nouvelles d’Outre-Terre du Corrigeur

L’écriture transcende les limites du réel pour nous emmener là où seul l’imaginaire peut s’aventurer. Ces récits d’Outre-Terre sont la preuve vivante de cette magie, mêlant des fragments d’humanité à des horizons insoupçonnés.

Lever de soleil sur la Terre depuis l’espace, symbole d’un voyage littéraire au-delà des frontières du réel.
Découvrez des récits entre réel et imaginaire, où l’inspiration façonne l’histoire.

Une évasion littéraire au-delà du quotidien

Estimer mon projet

Retrouvez, aimez et partagez les nouvelles du Corrigeur sur son profil Facebook . Chacune de ces nouvelles est écrite au gré des rencontres, de l’actualité, et des humeurs. Et pas nécessairement dans le même style.

  • Cliquez sur un article pour le déplier, ou en dehors pour le replier
  • Tapez sur tab ou maj tab pour passer à l’élément suivant ou précédent
  • Tapez sur entrée, ou cliquez sur un lien pour y accéder

Une femme néandertalienne et trois hommes sapiens

Lien Facebook : Chayah

Je venais d’entamer ma septième roue de soleil lorsque vos ancêtres apparurent pour la première fois dans nos plaines. Ils étaient grands et très fascinants.

📘 Chayah

Je venais d’entamer ma septième roue de soleil lorsque vos ancêtres apparurent pour la première fois dans nos plaines.

1. Les visiteurs

Ils étaient grands et fascinants, beaux comme des sculptures d’ombre et de lumière. Une douce odeur de fruit mûr et de chair grillée flottait autour d’eux, à la fois familière et étrangère. Leur peau, lisse et sombre, semblait absorber la lumière du soleil, tandis que leurs yeux bruns luisaient d’une sagesse inconnue. Leur chevelure, étrangement bouclée, dansait au gré du vent. Ils arrivaient en voyageurs des terres brulantes, enfants du soleil porteurs de récits venus d’ailleurs, à l’image des horizons lointains.

2. Le paradis

Quelque chose, pourtant, nous semblait dissonant : leur menton, trop saillant, évoquait des carnivores miniatures. C’est à cet instant que vos pères et moi nous sommes rencontrés, encore enfants, ignorants de ce que le destin préparait pour nous. Leur sang, plus neuf et étranger, se mêlerait au nôtre, et apporterait une force nouvelle, mais il nous fragiliserait tout autant.

— Comment était-ce dans ta tribu, Ô Très Sage Chayah, Notre Mère chérie d’entre toutes les femmes ? Étaient-ils aussi beaux que toi ?

— Oh ! Tribu est un grand mot. Yareach, l’astre souverain des ténèbres, n’avait rien à craindre de nous, si modestes que le nombre de nos âmes n’égala jamais celui des nuits d’un seul de ses règnes. Les hommes partaient à la chasse et veillaient sur nos femmes et nos enfants, tandis que les femmes géraient nos terres et nos abris, et administraient. Nous étions plus petits que vous de deux largeurs de main. Nos corps se montraient cependant robustes, et nos traits, lumineux avec une peau claire comme l’aube, une pilosité dense, et des yeux éclatants de bleu, de vert ou de gris. Nous étions un peuple des glaces, façonnés par le froid et la pénombre. Notre blancheur nous protégeait de l’hiver éternel.

— Ô Notre Mère Chayah, toi qui portes désormais seule le poids de nos mémoires, où sont passés tes frères et tes sœurs, tes cousins et tes cousines ?

3. Le pouvoir originel

Chayah sursauta. La question venait de rouvrir une blessure ancienne. Le temps avait certes adouci la douleur, mais il ne l’avait jamais refermée.

Son peuple méritait, effectivement, que la vérité soit dite. Elle répondit avec prudence, en pesant chaque mot :

— La malédiction de la Nature s’est abattue sur eux. Nos femmes et nos hommes furent absorbés par vos lignées, et notre lumière s’éteignit peu à peu dans vos corps plus sombres. Ceux de nos hommes qui ont pris femme chez vous les ont souvent vues périr en couche. Vos bassins, trop étroits, ne pouvaient pas supporter l’immensité des têtes de nos petits au moment de la naissance. Contrairement à nous. Ces pauvres âmes, brisées par le chagrin, se sont laissé dépérir. Quant à nos femmes, peu ont choisi de prendre mari chez vous.

— Mais pourquoi donc, Ô Notre Mère Chayah ?

— Chez nous, c’étaient les femmes qui avaient le pouvoir.

— Comme vous, Ô Très Sage Chayah !

— Oui ! Mais chez vous, c’étaient les hommes qui dominaient et prenaient plusieurs femmes. Beaucoup parmi les nôtres n’ont pas pu l’accepter et sont restées célibataires. Quant à celles qui aimaient les femmes, elles ont évidemment continué à vivre selon leur nature.

— Ô Chayah, pourquoi donc ne laisse-t-on pas le pouvoir à celui ou à celle dont les capacités en font un chef, que ce soit un homme ou une femme ?

Elle marqua une pause, ses yeux brillant d’une sagesse ancienne. Les enfants la regardaient, fascinés, mais Hevel fronça malicieusement, sans s’en rendre compte, les sourcils. Il sentait venir une explication qu’ils ne saisiraient pas.

Sa mère entrait une fois de plus en transe :

4. La connaissance

— Lorsque les ressources se raréfient et que les groupes deviennent très petits, la polyandrie féminine favorise la diversité génétique et garantit une préemption sécuritaire de la descendance. En revanche, lorsque l’abondance revient, les femmes se consacrent à la reproduction, et la polygynie masculine devient le moteur de leur domination.

— Ô Très Sage Chayah, tu débloques encore. On n’a rien compris ! Même les dieux doivent s’arracher les cheveux en t’écoutant.

— Pardon, les enfants. J’oubliais que vous êtes encore jeunes, et je vous parle comme à des adultes des temps lointains. Imaginez une petite tribu où il n’y a presque personne : pour que chaque enfant ait plus de chances d’être unique et fort, une femme peut avoir plusieurs maris. Mais quand il y a beaucoup de monde, cela change : les hommes prennent plus de place.

Un murmure de joie accueillit cette explication bienvenue. Chayah sourit, satisfaite de voir les visages s’illuminer autour d’elle. Elle continua :

— Maintenant, écoutez bien. Ces rôles ne sont pas figés : ils changent avec le temps, tout comme la façon dont nous voyons le monde. Pour nous, tout est divin : les lieux, les plantes, les animaux, et même ce qui semble ne pas vivre. Nous faisons partie d’un Grand Tout. Un jour, nos descendants appelleront cela l’animisme, puis, bien plus tard, ils découvriront ce qu’ils nommeront la physique quantique. Ils redécouvriront que notre âme est partout et nulle part à la fois.

Un silence chargé d’étrangeté s’installa. Un sentiment, mêlé de fierté, d’admiration, mais aussi d’incompréhension traversa l’auditoire. Les yeux de Chayah semblaient désormais fixés sur un horizon invisible, comme si les mots ne venaient plus d’elle, mais d’un souffle plus grand. Sa voix, profonde et posée, sembla porter le poids d’un savoir ancien. Elle reprit :

— Vos croyances d’un dieu présent en chaque chose évolueront vers l’idée d’un dieu unique, immanent. Mais ce dieu, s’il est tout, ne sera jamais le monde, et il ne pourra rien pour empêcher sa destruction.

Un vent froid, inattendu, s’engouffra alors dans l’assemblée. Les flammes vacillantes des torches projetèrent des ombres tremblantes sur les visages pétrifiés. Une onde de stupeur se propagea. Des murmures d’effroi et des clameurs inquiètes brisèrent le silence :

— Mais ! Nous allons mourir !

5. L’apocalypse

— Non, les enfants, pas vous, ni même nos descendants, et les descendants des descendants de nos descendants. Dans un premier temps, nos peuples oublieront un jour ce que nous avons appris. Leurs vies deviendront plus courtes, comme le cycle des lunes décroit après sa plénitude. Ils oublieront de prendre soin de la Terre et d’eux-mêmes, et leurs corps s’en ressentiront. La maladie tuera de plus en plus jusqu’à ce que notre savoir ancestral et notre hygiène reviennent au galop. Ils réapprendront que prendre soin de leur corps, c’est honorer la Terre dont ils sont issus. Et alors, leurs vies retrouveront un semblant d’équilibre.

Cela ne durera qu’un temps. La cupidité et l’oubli embraseront vite à nouveau le monde comme un feu mal maitrisé, alimenté par les mains mêmes qui l’ont allumé.

Les prémices de la destruction commenceront à l’époque des Âges farouches. Cela viendra dans des temps immémoriaux lorsque les hommes et les femmes auront oublié qui ils sont : des animaux, une infime partie de la Nature, et non ses maitres. Si chaque génération était un grain de sable, le temps pour atteindre ces jours sombres couvrirait une plage entière. Mais souvenez-vous : même alors, la catastrophe sera évitée de justesse.

Les yeux des enfants s’écarquillèrent d’épouvante tandis que ceux des adultes laissaient glisser discrètement quelques larmes.

Chayah reprit d’une voix tremblante d’émotion :

— Cela passera par un retour de la Nature. Les humains d’alors auront tant maltraité le monde que les températures grimperont inexorablement. Les tornades deviendront presque quotidiennes, et les inondations, incessantes. La chaleur étouffante et les glaces implacables cohabiteront, tandis que l’air lui-même se transformera en poison. Les femmes ne voudront plus enfanter. Elles refuseront de donner la naissance dans un tel chaos. Celles, fort rares, qui en auront le désir seront souvent stériles, ou trop faibles pour porter la vie.

6. Le conflit

Le jeune Hevel surprit alors tout le monde en s’exclamant :

— Mais comment peux-tu prophétiser une telle apocalypse, Ô Mère Chayah, alors que ton peuple n’a jamais inventé grand-chose, contrairement à nous ?

Chayah répondit calmement, un sourire au coin des lèvres :

— C’est vrai. Notre intelligence est plus pragmatique, tournée vers l’efficacité immédiate, tandis que la vôtre s’épanouit dans l’abstraction et les élucubrations. Vous regardez loin, bien plus loin que nous. Et c’est précisément ce qui sauvera notre descendance hybride dans ces temps immémoriaux.

Qayin, rouge de honte et de colère face à l’impertinence de son jeune frère Hevel, répliqua d’une voix tranchante :

— Montre du respect envers notre mère, Hevel ! Ô Très Sage Chayah, Notre Mère à tous, pourriez-vous plutôt nous éclairer sur votre âge, pour que nous comprenions d’où viennent tant de savoirs et de sagesse ?

Chayah répondit avec calme :

— Mon âge est vénérable, comme vous le savez. Mais ne vous fiez pas à moi pour comprendre l’âge de nos femmes. Chez nous, les filles atteignent la puberté après dix roues complètes de soleils. Elles se marient souvent à leur seizième roue et vivent jusqu’à leur trente-cinquième. Les hommes, plus robustes, atteignent parfois quarante roues. Quant à nos anciens, ils meurent de maladie, d’accident, ou parce qu’ils ne peuvent plus se nourrir lorsqu’ils deviennent grabataires.

Hevel, vexé, croisa les bras et lança perfidement :

— Oui ! Mais personne ne les aide !

— C’est la vie, répondit calmement Chayah.

Hevel, prenant un ton faussement catastrophé, mais trahissant un sourire ironique qu’il peinait à dissimuler, ajouta :

— Mais c’est horrible !

— Non, c’est simplement différent, rétorqua Chayah avec sérénité. Nos anciens ne disparaissent pas vraiment : ils reviennent parfois nous visiter depuis l’autre monde. Quant à vous, les filles deviennent pubères vers leur douzième ou quatorzième roue, adultes à leur vingtième roue, où elles sont prises pour femme, et vieilles vers leur quarante-cinquième ou cinquantième roue. Les garçons suivent un parcours semblable. Vous, mes enfants, vous portez en vous la force de deux peuples. Vos corps sont plus résistants, vos vies plus longues que celles de vos ancêtres à la peau d’ébène ou d’iris. Mais cela ne durera pas. Cette force s’affaiblira chaque génération à mesure que vous vous éloignerez de ce que nous étions.

7. La trahison

Shet, le frère effacé de Hevel et Qayin, celui dont on oubliait souvent la présence, ramena alors tout le monde à la raison d’une voix posée :

— Au fait, Ô Très Sage Chayah, pourriez-vous nous raconter comment vous avez rencontré nos papas ?

La question, inattendue et presque innocente, arracha un sourire à Chayah. Une étincelle de joie illumina son regard, dissipant l’ombre de gravité qui l’avait envahie. Elle répondit avec un rire léger dans la voix :

— La première fois, ils furent irrésistiblement attirés par moi., mais dès qu’ils s’approchèrent, ils retroussèrent leurs narines avec dégout. Je compris alors brutalement : je portais encore l’odeur de la charogne que je venais de dévorer. Ce fut un choc. Je pris pleinement conscience de l’importance de ne plus me négliger. Je décidai dorénavant de me laver soigneusement après chaque repas avec des noix de lavage, de nettoyer mes dents avec soin, et de parfumer mes cheveux de fleurs aux fragrances agréables. Alors que les autres femmes et hommes de mon peuple vivaient rarement au-delà de quarante roues de soleil, ma mère m’avait transmis un savoir précieux : prendre soin de son corps était une forme de respect envers la Nature.

Elle avait raison. Chaque geste, aussi banal qu’il paraisse, contribue à notre harmonie avec la Nature. Peut-être est-ce pour cela qu’ils m’ont trouvée si différente, irrésistiblement attirante. Nous avons commencé très vite à jouer ensemble.

Plus tard, lorsque nous sommes devenus adultes, je pris pour mari Adamah, Yahweh, et Naḥash. Adamah, solide et patient, incarnait la force de la terre ; Yahweh, plus réfléchi, veillait sur notre foyer. Quant à Naḥash, il portait en lui l’ombre séduisante de la conviction.

Une nuit, alors que je dormais, Naḥash tenta de m’approcher par la ruse. Il murmura des mots sucrés comme le miel. Il voulait, me disait-il, me révéler la connaissance. J’étais stupéfaite : lui, un enfant du peuple des hommes à la peau d’ébène, me vendre la connaissance à moi, née du peuple des femmes à la peau d’iris ! Il ne comprenait donc rien à ce que j’étais.

— Pars ! lui ordonnai-je, d’une voix tranchante comme un silex.

Son sourire disparut, remplacé par une colère sourde. Lorsque je résistai à ses avances, il perdit tout contrôle. Ses mains, autrefois caressantes, se firent menaçantes et il saisit le fruit à coque, qu’il voulait m’offrir, pour me fracasser.

Mes cris réveillèrent heureusement Adamah et Yahweh. Ils luttèrent ensemble pour me défendre. Naḥash, fou de rage, chercha à les abattre, mais ils eurent raison de lui, non sans peine. Il tomba, emporté par sa propre violence.

Des années plus tard, Yahweh, mon sage protecteur, s’éteignit paisiblement. Je pris alors Élohim pour mari. Plus distant, il semblait porter en lui les mystères du monde, mais il veilla sur nous avec une bienveillance silencieuse.

Et voilà, mes enfants. J’ai maintenant 65 roues de soleil et le moment approche où je rejoindrai nos ancêtres. Il est aussi temps d’aller dormir. Bonne nuit, les enfants.

Chayah mourut à 930 roues de soleil, soit 49 générations.

Postface

Les époques futures, frustrées de leur propre finitude, réattribuèrent finalement cette longévité à Adamah, et lui reprochèrent d’avoir failli à l’atteinte du millénaire. Ils voyaient en lui le miroir de leurs propres limitations, oubliant qu’aucun être vivant ne pouvait rivaliser avec l’éternité des astres.

Yahweh et Élohim, porteurs de l’ordre et du mystère, atteignirent le rang des dieux immortels, tandis que Naḥash, incarnation de la ruse et de la tentation, devint l’adversaire éternel, condamné à ramper sous le poids de ses ambitions brisées.

Hevel, enfant de la terre, cultivait les champs avec patience et dévotion, tandis que Qayin, nomade des plaines, menait ses troupeaux à travers les steppes arides. Leur désaccord, reflet d’une lutte ancestrale entre sédentarité et errance, culmina en un acte irrémédiable : le sang d’Hevel imbiba les sols qu’il avait tant chéris. La loi du Talion imposa la mort successive de chacun des membres de leurs familles respectives.

Shet devint de fait le seul successeur.

🖋️ Mais nous, en somme, serons-nous plus fort que la pensée ?

🌐 Rejoignez notre communauté et suivez les coulisses de notre aventure chaque vendredi à midi. Votre soutien est notre plus grande motivation.

Le bâilleur des mondes

Lien Facebook : Le bâilleur des mondes

J’avais entrepris un projet ambitieux : comprendre le monde d’avant la singularité, cet âge primitif où nos ancêtres étaient des êtres de chair et d’instinct, sans l’ombre d’une augmentation.

📘 Le bâilleur des mondes

Ils vivaient dans une simplicité brute que je peine aujourd’hui encore à imaginer. Ils utilisaient des gestes, des sons, et parfois même des odeurs pour communiquer. L’idée me fascinait autant qu’elle me déconcertait.

— Tu dis qu’ils bougeaient pour parler ? demanda l’un de mes collègues, perplexe.

— Oui. Ils faisaient vibrer des cordes dans leur gorge, autrement dit des sortes de ficelles, pour produire des sons, répondis-je. J’ai essayé moi-même… Mais je n’y suis pas arrivé.

Je contractai à nouveau mes boyaux internes pour reproduire leur processus. Je réussis enfin, mais ce fut un échec cuisant. Le bruit qui en sortit était caverneux, canalifère, discordant, presque terrifiant. Rien de comparable à nos mélodies harmonisées.

— Incompréhensible, continuai-je. Et ce n’est pas tout. Ces sons étaient ensuite retranscrits sous forme de signes sur des feuilles ou même gravés dans la pierre. Imagine ! Des symboles étranges et rigides qu’ils appelaient « écriture ». Mon module indique que cette pratique remonte à une technique nommée skrebh, ce qui signifie « gratter ».

Mon auditoire se connecta à mes pensées partagées. L’émerveillement fut immédiat, suivi d’une cascade de questionnements.

— Et cette couleur jaune ou dorée qu’ils utilisaient souvent, qu’est-ce qu’elle signifiait ? interrogea un autre.

— Aucune idée. L’IA ne sait pas. Mais écoutez ça : ils vouaient une étrange fascination pour un doigt qu’ils appelaient « Bravo ». Appuyait-il sur un bouton coincé entre les autres doigts ? Ou libérait-il seulement les autres doigts ?

Le groupe éclata en pensées lumineuses d’hilarité.

— Non, cela n’a aucun sens ! insista un troisième. Regarde ces cercles avec deux points et un trait : des visages, apparemment. Ils prétendaient symboliser des émotions. Les humains avaient donc des… L’IA me dit « expressions » ?

Je consultai mon module, qui m’offrit une explication :

— Oui. Une expression était un ensemble de mouvements des muscles faciaux, traduisant des émotions ou des intentions. Elles peuvent être conscientes (nommées alors sourire volontaire) ou inconscientes (nommées grimace de douleur). Ils différenciaient donc nos pensées selon la volonté.

Un silence sceptique s’installa.

— Pourquoi distinguer volontaire et involontaire ? demandai-je, pensif. N’est-ce pas inutilement compliqué ?

Je me déconnectai temporairement, et je laissais mes collègues réfléchir. Mon module continuait à m’inonder d’informations. L’écriture, disait-il, obéissait à des règles complexes : des « voyelles » laissaient passer l’air, des « consonnes » le bloquaient.

Chaque lettre était soumise à des lois absurdes. Je tombai finalement sur un « manuscrit » qui détaillait ces règles : elles variaient selon le sexe, l’âge ou même la possession. On parlait de ma nuscrit, ta puscrit, ou sa cristie.

— Quelle absurdité ! lançai-je en revenant. Pourquoi compliquer ce qui peut être pensé en un instant ?

Mon auditoire acquiesça, puis posa une dernière question :

— Ces humains ressentaient-ils réellement quelque chose, ou ces gestes et ces sons n’étaient-ils qu’automatiques ?

Cette interrogation me troubla. Je décidai de couper le lien. Ces complications m’épuisaient. Je m’isolais dans mon cocon. Je désactivai mes modules de recherche, et je plongeai dans l’oubli, loin de ces pensées alambiquées.

Nos ancêtres étaient décidément bien étranges. Mais en fin de compte, pourquoi s’en soucier ?

🖋️ Serez-vous plus fort que l’IA ?

🌐 Rejoignez notre communauté et suivez les coulisses de notre aventure chaque vendredi à midi. Votre soutien est notre plus grande motivation.

Le voyageur est garé

Lien Facebook : Le Voyageur est garé

Le livre n’est-il pas un vaisseau où se rencontrent les mondes imaginaires à grand fracas de mondes réels ? Je me souvins d’un jour où je naviguais à vitesse subclitique. Mon aéronef avait fière allure.

📘 Le voyageur est garé

Il mangeait les mots au fur et à mesure de leur émission. À un moment, par l’une de ces pirouettes dont la Nature a le secret, je pus même me projeter bien loin dans le temps, mais je me retrouvai aussi dans un univers étrange. J’avais perdu le fil de mon voyage. Je ne reconnaissais plus personne. Les évènements passés semblaient eux-mêmes sans rapport avec la grande Histoire. Vite, je revins plusieurs pages en arrière. J’en serai quitte pour revivre cette partie-là de l’aventure.

Je regardais mon compteur de linéarité. J’avais perdu la frange de tous ceux qui se complaisent dans les récits simples, directs, sans détour poétique ni complexité narrative. Au moins, j’avais échappé à leurs radars.

Je poursuivis ma course. Les capteurs pragmatiques semblaient déboussolés. Nous étions entrés dans un monde contemplatif, là où les actions immédiates s’enfoncent dans les noirceurs figiques du gel poétique. Mon navire s’engluait. Je ressentais moi-même une certaine torpeur. Je devais dormir, mais je continuais pourtant l’aventure. Je buvais désormais chaque chapitre jusqu’à la dernière goutte, puis je tournais encore et encore les pages de plus en plus vite, mécaniquement. J’errais maintenant en pilotage automatique, puis je sombrais dans les limbes de la démesure. J’avais atteint le but du voyage, mais je n’en avais rien retenu.

Il me faudrait donc réinitialiser le système. Cela seul me permettrait de retrouver une progression claire et logique où chaque évènement s’intègre parfaitement à la chronologie et à la trame spatiotemporelle.

Mais le voulais-je vraiment ?

🖋️ Quel genre de littérature, finalement, préférez-vous ?

🌐 Rejoignez notre communauté et suivez les coulisses de notre aventure chaque vendredi à midi. Votre soutien est notre plus grande motivation.

Le lac de la Cassière

Lien Facebook : Le Lac de la Cassière

Je vais vous conter l’histoire de l’un de ces lieux où la réalité semble parfois se plier à d’autres dimensions. Cet endroit fut autrefois habité par Sidoine Appolinaire, puis visité par Arsène Lupin.

📘 Tant peu de temps

Le premier novembre dernier, nous avons décidé de faire le tour du lac de la Cassière en partant du parking, au milieu du contour. La balade était plaisante, avec la forêt qui se déployait autour de nous, et une vue splendide sur ce petit lac de montagne. Nous rencontrions et disions bonjour aux pêcheurs, et ils nous répondaient en chœur, puis les pêcheurs se tarirent jusqu’à ce qu’ils disparaissent peu à peu. Un dernier promeneur rencontré sur la rive nous avertit, l’air inquiet, de faire attention aux chasseurs dans la forêt. Il est vrai que l’on entendait au loin les fauves canins hurler. Les hommes de l’ombre s’apprêtaient à lancer leur meute sur le gibier.

À un moment, le rivage devint impraticable, mangé par des rochers et des tourbières. Nous avons alors emprunté un sentier en retrait, qui longeait le lac dans l’épaisseur de la forêt. Nous avons marché longtemps, jusqu’à atteindre un carrefour. Sur la droite, un chemin semblait nous ramener vers le lac, mais il donnait l’impression d’être plus éloigné, vers un autre village, comme si nous avions dépassé le lac depuis longtemps.

Et pourtant… nous sommes revenus presque exactement à l’endroit où nous avions rejoint le sentier, après au moins deux kilomètres de marche. Impossible. Le lac semblait s’être refermé sur nous, et, tout autour, les mêmes pêcheurs se retrouvaient aux mêmes endroits.

Comment cela était-il possible ? Aucune légende, aucun écrit ne mentionnait un tel phénomène en ces lieux. Pas ici !

Ce n’est qu’au bout d’un moment que nous avons compris : nous avions longé le rivage, mais à cet endroit, il dessinait une excroissance qui s’en éloignait à angle droit. Le sentier, tout en semblant fidèle au lac, nous avait subtilement menés ailleurs. Et, par un étrange détour, le carrefour nous avait ramenés à notre point de départ.

Le mystère avait une explication simple… mais au fond, je préfère encore mon histoire de translation temporelle.

🖋️ Pas vous ? Alors, fait-il beau ?

🌐 Rejoignez notre communauté et suivez les coulisses de notre aventure chaque vendredi à midi. Votre soutien est notre plus grande motivation.

.

Le vrai cout de PayPal

Lien Facebook : Le vrai cout de PayPal

Le supplément de PayPal sur une facture de 1 000 € peut sembler s’élever à 29,35 € (avec un fixe de 0,35 € et un pourcentage de 2,9 %). Le cout réel varie selon le statut de l’entreprise.

📘 Le cout de PayPal

Pour une entreprise assujettie à la TVA

Les 29,35 € de commission sont également soumis à la commission PayPal. Pour atteindre un cout neutre, l’entreprise devra facturer 30,23 € en plus de la facture de 1 000 €. Ainsi, une fois les 30,23 € de frais déduits, elle reviendra à un chiffre d’affaires initial de 1 000 €.

Pour une autoentreprise (ou assimilée)

Pour une autoentreprise, la commission PayPal fait partie intégrante du chiffre d’affaires et est donc incluse dans l’assiette des prélèvements sociaux et fiscaux. Dans ce cas, l’entreprise devra facturer 56,33 € de plus pour compenser la commission de 30,98 € et les prélèvements de 25,35 €. En facturant ce supplément, elle revient à un cout neutre.

Vérification

Cout de la charge entreprise sur le supplément : 25,35 €

Commission PayPal : 30,98 €

Total : 56,33 €

Calcul : 56,33 – 25,35 – 30,98 = 0

Exemple de revente à prix coutant

Pour un article acheté 120 € :

– Une entreprise soumise à la TVA pourra déduire 20 € de TVA et 100 € de frais, ce qui laisse en réalité un bénéfice de 20 €.

– En revanche, une autoentreprise devra inclure les 120 € dans son chiffre d’affaires, ce qui l’oblige à revendre l’article à 218,18 € pour atteindre le seuil de rentabilité.

Vérification

218,18 × 45 % (charges) = 98,18 €

218,18 – 98,18 – 120 = 0 €

🖋️ Ces considérations expliquent pourquoi la plupart des autoentrepreneurs préfèrent éviter PayPal pour les paiements et vont vous demander d’acheter vous-même les produits.

🌐 Rejoignez notre communauté et suivez les coulisses de notre aventure chaque vendredi à midi. Votre soutien est notre plus grande motivation.

Terre en plâtre et terre plate

Lien Facebook : Terre en plâtre et terre plate

Les candidats aux élections américaines ne jouent pas dans la même cour. Kamala H. appelle à la raison, mais se trompe de cibles. D’autres, Donald T., et Vladimir P., jouent sur le rejet et changent d’avis et de mensonges tous les jours.

📘 Terre en plâtre et terre plate

DT : La terre est plâtre. Les derniers sondages sur Pox New le prouvent. C’est clair, personne ne fait mieux.

VP : Non ! Revoyez vos chiffres. La Terre est plate, pas plâtre. Je l’ai bien vue sur True Social et sur X. Tout le monde sait ça.

KH : Mais c’est pas vrai, autant de bêtises ! On parle des élections ici, pas de théories de farfelus.

DT+VP : Ta GU… KH, on est entre adultes là, pas avec une midinette râleuse.

DT : Bref ! Il y a des signes qui ne trompent pas. Même les bâtiments le disent, et ils savent de quoi ils parlent, eux. Ils y sont en plein dans le plâtre.

VP : Il n’y a que vous pour y voir un signe. Cela n’a rien à voir. La Terre est plate. Et puis d’ailleurs, cela a été prouvé autrefois dans la série documentaire Les Shadoks.

DT : Pox New, c’est le meilleur. Personne ne fait mieux. Et vous savez pourquoi ? Parce que je le dis !

VP : Normal. Nous avons payé assez cher pour ça. C’est notre garantie qualité.

DT : Bref, quand je serai président, je promets que la Terre sera carrée. Tout le monde sera d’accord.

VP : Carrée ou pas, tant qu’elle reste à moi, ça me va.

KH : Mais enfin, ça suffit ! La Terre est ronde. Plate ou plâtre, vous croyez que ça change quelque chose aux élections ?

DT : Non mais c’est quoi son problème, celle-là ? Toujours à se plaindre. Bref ! Ce n’est pas un signe de platitude, mais de plâtrage. D’ailleurs, vous allez bien voir ce que vous allez voir. J’ai déjà gagné. Je vais gagner. Je vais gagner.

🖋️ Le gagnant ne fait aucun doute. Mais pourquoi personne ne l’a-t-il pris au sérieux ?

🌐 Rejoignez notre communauté et suivez les coulisses de notre aventure chaque vendredi à midi. Votre soutien est notre plus grande motivation.

L’Assomption de Marie

Lien Facebook : L’Assomption de Marie

En ce temps-là, les femmes moyen-orientales avaient peu de valeur aux yeux de la société et exerçaient une influence limitée. Elles étaient généralement mariées peu après la puberté.

📘 L’Assomption de Marie

Ces adolescentes avaient souvent 12 ou 14 ans.

Selon certains écrits apocryphes, Marie aurait épousé Joseph à 15 ou 16 ans. Joseph, son époux, était probablement un homme de condition aisée sans être riche, un artisan polyvalent (τέκτων en grec) travaillant le bois et la pierre, impliqué dans des tâches de construction variées. Son âge n’est pas précisé dans les Évangiles, et laisse la place à diverses interprétations. Son oubli de Jésus au temple laisse imaginer une certaine sénescence, puis son absence des récits lors d’évènements importants suggère qu’il était peut-être alors décédé. Certaines exégèses supposent ainsi qu’il était déjà bien âgé au moment de son mariage.

Marie est quant à elle présente aux noces de Cana, où Jésus accomplit son premier miracle à l’âge de 30 ans. Elle est également présente au pied de la croix, lors de la crucifixion de son fils trois ans plus tard.

Dans ces sociétés juives, les femmes étaient souvent marginalisées dans la sphère publique. Certaines obtenaient néanmoins un statut social important en tant que matriarches influentes, comparables à celui de cheffe d’entreprise. Toutes jouaient un rôle central dans l’éducation religieuse de leurs enfants.

Lors de la crucifixion, Jésus confia sa mère, alors probablement âgée d’une quarantaine d’années, à son disciple Jean. Selon certaines traditions, Marie aurait ainsi vécu jusqu’à environ 60 ans. Contrairement aux croyances polythéistes, où les morts descendaient dans un royaume souterrain, la foi chrétienne enseignait que les âmes des justes montaient au ciel, un concept symbolisé par le terme « Assomption ».

🖋️ Les mythologies continuent de captiver l’imagination, inspirant même des librairies spécialisées. Et vous, que pensez-vous de cette littérature fascinante ?

🌐 Rejoignez notre communauté ! Plongez chaque vendredi à midi dans les coulisses de notre aventure. Votre soutien est notre inspiration.

Flânerie lyonnaise poétique

Lien Facebook : Flânerie lyonnaise poétique

Il est des rencontres qui laissent une empreinte indélébile. En quête des demeures emblématiques du grand Vichy, nous errions, un peu perdus, lorsqu’une voix bienveillante nous interpela.

📘 La rencontre

« Puis-je vous aider ? ». « Nous cherchons la source Lardy. » « C’est loin, mais laissez-moi vous guider », nous répondit-il avec un sourire complice. « La source est tarie, mais, en passant par la source des Célestins, vous découvrirez également de magnifiques villas. »

Ce fut le début d’une balade inoubliable. Notre guide improvisé nous fit traverser l’histoire avec une poésie vibrante. Sous son regard passionné, les lieux prenaient vie : la demeure de Sévigné, les villas de la garde rapprochée de Napoléon, l’église Sainte-Blaise, l’opéra de Vichy, le bureau de Mitterrand… Chaque coin de rue, chaque bâtiment devenait un trésor révélé par sa verve romanesque.

Après cette exploration empreinte de magie, nous fîmes une halte sur la terrasse d’un célèbre bar pour nous rafraichir. C’est alors qu’il nous confia : il écrit de la poésie, il a vécu mille vies. Dans la dernière, il était guide à Lyon, avant de prendre une retraite bien méritée.

Jean Marc Partouche n’est pas qu’un nom ; il incarne ces instants précieux que l’on chérit, des moments que l’on sait exceptionnels dès l’instant où ils se produisent, et que l’on garde en mémoire comme un trésor.

J’aurais aimé publier son recueil.

Souvenirs,

Je voulais juste te rencontrer
Pour pouvoir enfin t’oublier
Ressentir une dernière fois
Satané feu qui brule en moi !

Mais si mon cœur vibre en solo
La mémoire lui fait défaut
Elle rentre, ressort et m’exhorte
Dans l’océan des amours mortes
D’oublier ton corps et tes yeux
Et les boucles de tes cheveux
D’oublier le râle de tes soupirs
Et le charme de tes fous rires
Ah ! Si seulement je pouvais
Feindre de ne plus te désirer.

Les « Je t’aime » deviennent désuets
Mais les souvenirs restent ancrés
Comme le navire dans l’estuaire
Quand la tempête pourfend l’amer.

Bientôt ! tombera des nuages
Le plus joli des présages
Croiser l’ange de mes regrets,
Celle que je n’ai pu préserver.

JMP

Lien Amazon : Flânerie lyonnaise poétique

🖋️ La poésie est un monde ingrat, souvent oublié des éditeurs, et pourtant quelle beauté dans ce monde ! Ne trouvez-vous pas ?

🌐 Rejoignez notre communauté ! Plongez chaque vendredi à midi dans les coulisses de notre aventure. Votre soutien est notre inspiration.

Ridicule

Lien Facebook : Ridicule

L’accusation selon laquelle la scène de bacchanale de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 constitue une attaque délibérée contre la religion chrétienne est incompréhensible.

📘 De quoi parle-t-on ?

La Cène, le repas fondateur du christianisme, incarne des valeurs de partage, d’humilité et de spiritualité, radicalement opposées à celles des bacchanales dionysiaques, synonymes d’excès, de culte du corps et de matérialisme.

Identifier les figures mythologiques grecques à des personnages bibliques témoigne d’une méconnaissance profonde des deux domaines et d’une confusion entre ces univers symboliques radicalement différents. L’affirmation selon laquelle Philippe Katerine était totalement nu relève d’une interprétation subjective qui ne résiste pas à l’analyse visuelle. Voir douze apôtres là où il y a une trentaine de dieux et de déesses révèle aussi une certaine agnosie.

Il est probable que cette accusation soit motivée par une volonté politique de ses détracteurs de détourner le sens de l’œuvre et de la transformer en objet de polémique. L’art a souvent pour but, par essence, de provoquer, de questionner et de déranger. Réduire cette représentation à une simple attaque contre la religion chrétienne serait regrettable, alors qu’elle se voulait être une réflexion plus nuancée sur le rapport entre l’art, la mythologie et l’inclusivité.

Pour des raisons de droit à l’image, nous n’avons bien sûr pas pu recopier la capture d’écran de Philippe Katerine sur France 2, mais bon, tout le monde sait de quoi l’on parle, puisque l’audience télé de France était de 95 % (23 millions de téléspectateurs). Indépendamment de cela…

Lien Amazon : https://amzn.to/3X44V5w

Lien Amazon : Ridicule ,ou Les désordres causés par Grégoire Ponceludon de Malavoy à la cour de Versailles de Rémi Waterhouse.

🖋️ La France est bien partie pour se classer 5e. Qu’en pensez-vous ? Partagez vos pronostics dans les commentaires !

🌐 Rejoignez notre communauté ! Plongez chaque vendredi à midi dans les coulisses de notre aventure. Votre soutien est notre inspiration.

Les vraies plages du débarquement

Lien Facebook : Les plages du débarquement

Voici les vrais noms des plages utilisés localement avant qu’elles ne soient désignées par des noms de code étrangers pour l’opération Overlord. Elles avaient toutes reçu un nom de code.

📘 Les vraies plages du débarquement

  • Utah Beach = Plage de la Madeleine
  • Omaha Beach = Plages de Saint-Laurent-sur-Mer, Colleville-sur-Mer, et Vierville-sur-Mer.
  • Gold Beach = Plages d’Asnelles, Ver-sur-Mer, et La Rivière
  • Juno Beach = Plages de Courseulles-sur-Mer, Bernières-sur-Mer, et Saint-Aubin-sur-Mer
  • Sword Beach = Plages de Ouistreham, Colleville-Montgomery, Hermanville-sur-Mer, et Lion-sur-Mer

Ces noms reflètent les communes côtières qui bordaient ces plages et étaient utilisés par les habitants et dans les cartes locales avant et après la Seconde Guerre mondiale. Les noms de code alliés ont été introduits pour des raisons de planification et de communication militaire, mais les noms locaux restent connus et utilisés dans les régions concernées.

Joyeuse Fête des Mères

Lien Facebook : Joyeuse Fête des Mères

En ce jour de fête, je pense à toutes les mamans, et plus particulièrement à celles qui nous ont fait cadeau de deux si jolies enfants, maintenant devenues grandes.

📘 Bonne fête des Mères !

Pensez à leur offrir une histoire, et pourquoi pas la vôtre…

Bonne fête des Mères !

Le portrait en pied de Mme de…

Lien Facebook : Le portrait de Mme de…

Entre le pont du 1er mai, celui du 8 mai, et le jeudi 9 mai de l’ascension, c’est aujourd’hui relâche. Voici une nouvelle digne de la petite histoire de France où tel est pris celui qui croyait prendre.

📘 Le portrait de Mme de…

Les peintures quasi photographiques de Fédard Letempleur éblouissaient par leur splendeur et leur précision saisissante. Elles révélaient des détails d’une finesse presque surnaturelle. Alors que la photographie ne fut inventée qu’un siècle et demi plus tard, et les images 3D encore bien après, Letempleur parvenait à capturer chaque reflet, chaque grain avec une minutie exceptionnelle qui transportaient le spectateur dans un réalisme troublant. Ses portraits en pied sont particulièrement remarquables. Ils capturent non seulement l’apparence physique, mais aussi l’essence même de ses sujets, comme s’ils se trouvaient dans la même salle que nous.

Derrière cette maitrise artistique, Letempleur dissimulait aussi un secret, jalousement gardé par ses modèles. Subjuguées par le talent de l’artiste, les personnalités les plus éminentes se pressaient pour obtenir leur propre double. Parmi elles, la belle Madame de… devint une muse récurrente.

Issue de la noblesse provinciale, elle avait été mariée à 12 ans au riche Monsieur de… alors âgé de 28 ans, mais celui-ci préférait la chasse et les jeux à la bagatelle. Le mariage ne fut jamais consommé. Madame de… découvrit par la suite que son mari était en fait atteint du même mal de Naples que le bon roi Louis et beaucoup d’autres hommes de la haute bourgeoisie, au point que l’on renomma cette affection la maladie française.

Monsieur de… s’occupait cependant fort bien de son épouse. Pour lui faire pardonner son impuissance, il lui cédait tout. Elle ne s’en montrait pour autant pas capricieuse. Elle savait bien que sans la fortune de Monsieur de… elle ne serait rien. Elle acceptait donc son rôle de faire-valoir bien que cela lui pesa de plus en plus. Elle aurait aimé découvrir ce qu’était vraiment la vie.

Sa grâce et sa beauté inégalées attiraient de plus en plus les regards des spectateurs. Son aura de mystère et sa popularité grandissante suscitèrent l’admiration de tous, mais aussi la jalousie de son époux, Monsieur de…

Dans une tentative désespérée de reprendre le contrôle, Monsieur de… commanda à nouveau à Letempleur de peindre un portrait de sa femme, mais il exigea cette fois en contrepartie d’assister aux séances de pose. Son épouse se courrouça et l’artiste lui exposa un refus net et catégorique. Monsieur de… sombra dans l’obsession. Il devait savoir. Déterminé à percer le mystère qui lui échappait, il installa finalement un œilleton secret pour espionner les deux protagonistes à leur insu durant les séances de pose.

Ce qu’il découvrit le plongea dans une fureur aveugle : sa femme entièrement nue était totalement offerte au regard de l’artiste qui reproduisait ainsi chaque courbe avec une précision troublante. Pas une seule fois, il ne les vit esquisser le moindre geste déplacé, mais il finit par comprendre que son œilleton avait été découvert. Ne les entendait-il pas parfois rire quand il s’absentait de sa cache ?

Plus tard, elle vêtit un premier vêtement que l’artiste ajouta minutieusement sur le tableau. Cette technique permettait, compris Monsieur de… à l’artiste d’obtenir le meilleur des rendus en ajoutant chaque couche sur le corps parfait de son épouse. Il voyait aussi que cela lui permettait de toucher sa femme et d’effleurer son corps chaque fois qu’il venait ajuster ledit habit.

Il comprenait également la folle attirance de sa femme envers cet homme. Elle riait même à ses galanteries.

Incapable de supporter la trahison et la complicité tacite entre sa femme et Letempleur, Monsieur de… élabora alors un plan diabolique.

Quand l’œuvre fut terminée, il organisa une grande fête où serait révélé le nouveau double de sa femme. Le Tout-Paris se pressa, puis le moment précieux arriva. L’artiste lui-même retira le voile qui cachait le tableau et le silence se fit. Les bouches s’ouvrirent. Des personnalités s’évanouirent. La foule regardait alternativement Madame de…, le tableau, l’artiste, et ses précédents modèles, dont beaucoup rougirent de honte ou devinrent d’une blancheur cadavérique.

Madame de… apparaissait nue.

Monsieur de… avait payé un restaurateur de tableaux pour qu’il enlevât minutieusement l’une après l’autre chaque couche de vêtement dont l’artiste avait recouvert le modèle. Fédard Letempleur en fut saisi d’effroi et succomba à un infarctus.

Ses œuvres, jadis prisées, furent désormais vouées aux flammes par ses clients scandalisés, et son nom sombra dans l’oubli, effacé par la disgrâce et la vengeance implacable d’un homme désespéré.

Clermont-Ferrand, le 4 mai 2024.

📘 Contexte

L’écriture de cette nouvelle a nécessité quelque recherche historique. Les voici.

  • ⅕ Paris était le centre politique du royaume de France, et la cour du roi Louis XIV était l’épicentre de la vie sociale et politique. La noblesse et les courtisans se rassemblaient à la cour, où ils rivalisaient pour le prestige et la faveur du monarque
  • ⅖ Le Tout-Paris était le lieu de naissance des célèbres salons littéraires, où les écrivains, les philosophes et les intellectuels se rencontraient pour discuter de littérature, de philosophie et d’autres sujets intellectuels. Des femmes influentes, telles que Madame de Rambouillet et Madame de Sévigné, tenaient des salons fréquentés par les écrivains et les penseurs de l’époque
  • ⅗ Paris était également un centre culturel important, où les artistes, les musiciens et les artisans prospéraient. Les gens de la haute société fréquentaient les théâtres, les opéras et les galeries d’art. Ils soutenaient et encourageaient les talents émergents
  • ⅘ Le Tout-Paris était réputé pour ses fêtes somptueuses, ses bals masqués et ses divertissements extravagants. Les riches et les puissants rivalisaient pour organiser les évènements les plus spectaculaires, où la musique, la danse et les arts de la table étaient à l’honneur
  • 5/5 Les quartiers nobles de Paris, tels que le Marais et la Place des Vosges, étaient le lieu de résidence préféré de l’aristocratie. Les hôtels particuliers de ces quartiers étaient des symboles de richesse et de prestige, ornés de jardins magnifiques et de décorations luxueuses

Foire aux questions

Écriture et accompagnement littéraire

Comment Le Corrigeur peut-il m’aider à exprimer ma liberté d’écriture ?

Le tableau La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix nous inspire : il incarne la liberté dans l’expression artistique et personnelle.

Avec Le Corrigeur, vous avez la faculté de :

  • progresser à votre rythme avec des conseils professionnels
  • explorer votre créativité sans limites
  • affiner votre style et trouver votre voix unique

Le Corrigeur existe pour vous aider à concrétiser vos idées avec clarté et force, tout en respectant vos choix artistiques.

Forts de plus de 30 ans d’expérience, nous sommes votre partenaire de confiance pour une expression sans fautes.

Découvrez nos services et donnez vie à vos projets d’écriture dès aujourd’hui !

Comment m’abonner aux nouveaux conseils littéraires ?

Il vous suffit d’aller sur votre réseau social préféré à la page du Corrigeur indiqué ci-dessous, et de cliquer sur sur Suivre le Corrigeur. Si vous n’allez pas sur les réseaux sociaux, il vous suffit de venir ici tous les vendredi à midi.

Promotion des ouvrages

Comment faire briller mon livre sur les réseaux sociaux ?

L’essentiel

Les recommandations qui suivent sont extraites des recommandations de Facebook. Ces principes restent similaires, quelle que soit la plateforme sociale.

Rappelez-vous que l’attention de ce type d’utilisateurs est limitée :

  • optimisez votre présence en participant aux différents billets du Corrigeur sur les réseaux sociaux indiqués ci-dessus, et pas uniquement sur ceux qui parlent de votre livre, sinon vous ne serez pas crédible
  • les interactions régulières et variées aident à créer une présence plus authentique et engageante
  • soyez bref : ne faites pas de publicité à l’américaine, mais à la française
  • rappelez-vous que votre livre sera mentionné grâce au lien vers votre page que partagera le réseau social
  • le lecteur doit avoir l’impression que vous êtes un auteur à découvrir

Détail pour une seule réaction par une même personne

L’impact des différentes interactions sur la visibilité d’une publication varie en fonction d’un algorithme. Ce sera EdgeRank de Facebook, et un autre à peu près similaire sur un autre réseau social :

Comparaison des réactions réalisées par un seul et même utilisateur
Une humeur (« j’aime ») Une réponse (commentaire) ¹ Un partage Plusieurs réactions
Impact : faible Impact : important Impact : élevé Impact : très élevé
Les humeurs sont la forme la plus basique d’interaction. Les commentaires sont considérés comme une forme d’engagement plus significative que les humeurs. Les partages ont un impact majeur, car ils étendent la portée du billet à un nouvel ensemble d’utilisateurs. Les interactions cumulées multiplient la visibilité de la publication de manière exponentielle.
Les humeurs augmentent légèrement la visibilité du billet, mais leur impact est moindre par rapport aux commentaires et aux partages. Les commentaires indiquent une interaction motivée avec le contenu et augmentent sa visibilité dans le fil d’actualité des utilisateurs. Les partages mettent en avant un contenu pertinent et de haute qualité. Les algorithmes considèrent que si une personne interagit plusieurs fois, le contenu est probablement intéressant ou engageant
Le type d’humeur influe légèrement. Une ou deux lignes suffisent (cela doit être court). Le partage amène les réseaux sociaux à vous mettre en relation avec d’autres utilisateurs de même sensibilité. Une humeur plus un commentaire donnent 1,2 × 1,3 = 1,56.

¹ Vous pouvez soumettre vos commentaires au Corrigeur avant de les publier.

Synthèse

Voici en résumé une échelle approximative ² d’impact d’une seule personne en termes de coefficient sur la visibilité d’un billet Facebook :

  • J’aime. Coefficient 1,2
  • Plusieurs J’aime (ou autres réactions similaires). Coefficient 1,3
  • Commentaire. Coefficient 1,4
  • Partage. Coefficient 1,6
  • Actions cumulées. Coefficient 3,49

² Il s’agit d’une approximation actuellement constatée. Les coefficients vont cependant varier dans le temps, car les réseaux sociaux ajustent régulièrement leurs algorithmes pour optimiser l’engagement et la satisfaction des utilisateurs.

Contacter l’assistance du Corrigeur

Comment contacter le support client ?

Le cabinet du Corrigeur est ouvert au public du lundi au vendredi. Il est fermé les jours fériés, les fêtes et les congés.

Pour toute question commerciale :

  • privilégiez plutôt le téléphone ; il est ouvert de 13 heures à 17 heures

Pour toute autre question, le traitement sera plus efficace par écrit :

  • merci de privilégier les plateformes numériques Discord et Microsoft Teams
  • vous pouvez également envoyer un message électronique ou utiliser tout autre mode de contact indiqué dans le menu Contact

Téléphone : Cliquer ici pour voir le numéro de téléphone du Corrigeur.

Quel logiciel de vidéoconférence utiliser pour les séances d’expertise ?

Il est essentiel de disposer de l’une des applications de communication gratuites Teams, ou Discord pour assurer une communication optimale dès le début de notre collaboration. Ces outils facilitent les échanges rapides et efficaces.

Comparaison des logiciels de vidéoconférence en version gratuite
Fonction Teams Discord
Chat Éditeur avancé avec mise en forme (gras, italique, souligné, listes) Formatage minimal (gras, italique, souligné, barré)
Capacité des pièces jointes * 250 Mo par fichier
Stockage illimité
8 Mo par fichier
Stockage illimité
Vidéoconférence 60 minutes par réunion
100 participants au maximum
Durée illimitée
25 participants en qualité HD
Mode de partage du bureau Une fenêtre
Un écran entier
Une fenêtre
Un écran entier
Une application
Qualité d’affichage Qualité variable selon le débit Qualité HD jusqu’à 25 participants
Compte requis Oui Oui
Versions téléphone Android
iOS
Android
iOS
Sécurité Chiffrement des communications Pas de chiffrement de bout en bout
Confidentialité Gestion avancée des permissions Permissions par rôle et par canal
Compte du Corrigeur Cliquer ici Cliquer ici
Site du fabricant Teams Discord

* Les images envoyées en pièces jointes sont dégradées par la compression appliquée par les serveurs des logiciels de vidéoconférence. Il est donc nécessaire d’utiliser un service de stockage comme Wetransfer en version gratuite lorsque les fichiers doivent être intégrés sans perte de qualité ou lorsque leur taille dépasse la limite autorisée par la plateforme utilisée.